Projet DYNAPAY-PFNL (GEOFORAFRI)
Dans le cadre de son projet DYNAPAY-PFNL (GEOFORAFRI), le GRIEPE (Groupe de Recherche Interdisciplaine en Ecologie du Paysage et en Environnement) a organisé un atelier du Jeudi 23 au vendredi 24 Avril 2015 à Université Jean Lorougnon Guédé (UJLoG), Daloa, Côte d’Ivoire sous le thème: « Les enjeux de la gestion participative sur la préservation des aires protégées après les conflits en Côte d’Ivoire : cas de la forêt classée du Haut-Sassandra. »
Cet atelier, orienté principalement vers les populations rurales, a permis de développer des connaissances sur les conséquences des conflits des années 2000 en Côte d’Ivoire sur la disponibilité des ressources forestières et des produits forestiers non-ligneux dans la région du Haut-Sassandra.
Après tout le protocole des allocutions d’usage et suite à l’ouverture de l’atelier par le comité d’organisation, quatre principales communications ont marqué la première journée:
- communication 1 a été prononcée par Dr BARIMA Yao Sabas, porteur du projet DYNAPAY-PFNL; thème: « état des lieux des recherches dans et autours de la forêt classée du Haut-Sassandra »
- communication 2, prononcée par Dr MERTENS Benoit (IRD) coordonateur du projet GEOFORAFRI sur le thème: « enjeux et acquis du programme GEOFORAFRI »
- communication 3 a été un cours magistral donné par l’éminent Professeur et Académicien BOGAERT Jan (Université de Liège, Gembloux Agro-Bio Tech, Belgique), avec comme thème: « La nécessité d’une approche CHOROLOGIQUE pour la gestion durable des écosystèmes et paysages »
- et enfin la quatrième communication prononcée par le principal gestionnaire de cette aire classée, le commandant régional de la SODEFOR sur le thème « la gestion des aires protégées dans la Région du Haut- Sassandra. »
C’est à la suite de ces communications qui ont plongé toute l’assemblée dans le vif du sujet que les travaux en commission qui ont duré deux demi-journées ont été ouvertes. Quatre commissions ont été mises en place. Ces commissions ont regroupé les populations autochtones, allogènes et immigrées jouxtant la forêt classée du Haut-Sassandra, les organisations non gouvernementales, la presse ainsi que les gestionnaires administratifs et paramilitaires des aires protégées et les universitaires.
Chacune des commissions a statué sur un questionnaire relatif aux thèmes suivants :
- la gestion de la forêt classée du Haut-Sassandra ;
- la déforestation et la dégradation de la forêt classée du Haut-Sassandra du fait des conflits ;
- la disponibilité des produits forestiers non-ligneux ;
- la cacaoculture et mouvements des populations ;
- la cacaoculture et la sécurité alimentaire ;
- l’économie, la productivité et le développement local autour de la forêt classée du Haut-Sassandra ;
- les rapports intercommunautaires et la gestion foncière.
Pour chacun de ces thèmes, l’état des lieux avant et après les conflits a été mis en exergue, de même que les conséquences de la situation actuelle sur la vie des populations. Tout cela a permis aux participants, suivant leurs domaines d’application et leurs réalités respectives de recenser des solutions pour remédier aux effets néfastes de cette situation. Enfin, des recommandations ont été faites par chacune des commissions pour chacun des thèmes.
Les travaux en plénière qui ont permis la restitution des travaux de chacune des commissions ont été le lieu d’échange francs et parfois houleux entre les differentes parties impliquées dans la dégradation, la destruction et la gestion de cette forêt classée.
L’atelier a pris fin ce vendredi par la remise de diplômes aux participants qui nul doute iront rendre compte fidèlement à leurs différentes communautés qui restées aux villages , continuent de s’inquiéter pour leur avenir et surtout l’avenir de cette forêt qu’est le Haut-Sassandra.